Impacts du contournement

Impacts du contournement
7 juillet 2014 Michel

Le collectif AGHIR représente 4 communes du Plateau EST de ROUEN (GOUY, YMARE, SAINT AUBIN CELLOVILLE et LES AUTHIEUX SUR LE PORT SAINT OUEN) avec plus de 150 adhérents.

Nous sommes conscients qu’il est nécessaire et urgent de trouver une solution pour désengorger la ville de Rouen, mais selon nous, le projet tel qu’il est imposé va à l’encontre d’une vraie solution.

Nous demandons à l’état de revoir sa copie en prenant en compte tous les paramètres, à savoir :
L’impact sonore et visuel : nous n’acceptons pas Un échangeur Autoroutier à moins de 500 mètres des premières habitations et un viaduc en surplomb des habitants du Port Saint Ouen.
L’impact environnemental : nous n’acceptons pas un flux de 20 000 à 30 000 véhicules/jour entre GOUY, YMARE, SAINT AUBIN CELLOVILLE et LES AUTHIEUX SUR LE PORT SAINT OUEN, pour la plupart des poids lourds. Ce flot continu émettra une pollution équivalente aux axes de l’Ile de France les plus fréquentés. Notre environnement va devenir dangereux pour notre santé et en particulier celle de nos enfants.
L’impact sécurité : A l’image de ce qu’engendre déjà le péage d’Incarville, beaucoup d’usagers vont emprunter les réseaux secondaires pour éviter de payer. Les voiries secondaires seront prises d’assaut engendrant une saturation et des vitesses excessives sur des voiries non adaptées à de tels flux.
L’impact économique : nous n’acceptons pas de financer cet ouvrage 3 fois,
– Une fois pour le cout de construction, 1 Md€ (chiffre sous-estimé, certains affirme que la globalité coutera 2 Md€). L’état s’engage à ce jour sur une enveloppe de 700 M€ charge restante aux collectivités locales soit 300 000 000 € directement prélevée sur notre fiscalité locale.
– Une seconde fois, en cout de fonctionnement, selon la rentabilité du péage le délégataire pourra demander aux collectivités locales d’absorber le manque à gagner si ce péage n’atteint pas les objectifs financiers.
– Enfin une troisième fois par la dévaluation de nos biens immobiliers, impossible à estimer. Quelles valeurs vont avoir nos maisons quand l’autoroute passera à moins de 500 mètres de celles-ci ? Qu’allons-nous laisser à nos enfants ? Des bâtisses sans valeurs, noircies par les émissions des pots d’échappement ?

L’état doit mesurer tous les enjeux. À l’époque où nous vivons, Il est inacceptable que ce projet : détruise des habitations, génère des pollutions mortelles sur un habitat rural, augmente le risque d’accident sur les axes secondaires et fasse porter un risque financier sur nos collectivités territoriales déjà étranglées. Tout cela peut encore être évité.

Nous réclamons à l’état que ce tracé préférentiel respecte les conclusions du débat public de 2005, à savoir la préservation du cadre de vie des habitants et la préservation de leur environnement.

Jean-François PRAT
Président du collectif AGHIR